Comment gérer un pic de colère chez un collaborateur ?
Cette information ne nous donne nulle envie d’être confronté et encore moins de ressentir cette émotion, encore qualifiée de « négative », et pourtant omniprésente dans notre quotidien.
Comment fonctionnent nos émotions ?
En premier lieu un déclencheur : l’émotion se déclenche par un évènement extérieur, une parole ou une pensée.
En deuxième lieu une fonction : toutes nos émotions remplissent une fonction génératrice d’énergie cinétique, à l’intérieur de notre corps, pour combler…
En troisième lieu, … un besoin spécifique caché derrière chaque émotion.
Lorsque nos émotions, agréables ou désagréables, sont fonctionnelles, elles permettent de répondre à nos besoins précis et remplissent nos « batteries ».
Il arrive cependant que nos émotions deviennent dysfonctionnelles, et que l’énergie soit alors rompue ou en surcharge et ne parviennent plus à répondre à nos besoins ; notre énergie est alors comme « aspirée ».
Par quoi est déclenchée la colère en entreprise ?
Pour mieux comprendre la colère, analysons ses 3 types de déclencheurs :
Le non-respect de nos valeurs est un premier déclencheur de la colère. Par exemple, quelqu’un nous parle mal ou manque de respect à une tierce personne alors que la bienveillance est importante pour nous.
L’injustice déclenche également la colère. Par exemple, une augmentation exceptionnelle est octroyée à un collaborateur en dehors de la grille habituelle et sans lien avec ses résultats alors que le reste de l’équipe bénéficie uniquement d’un taux d’augmentation générale.
Un dernier déclencheur de la colère est l’obstacle à l’un de nos objectifs. Par exemple, nous avons prévu de terminer un gros dossier urgent pour la fin de la journée et notre chef nous demande de réaliser une analyse de dernière minute, car il n’avait pas anticipé ce point plus tôt.
À quoi peut servir l’énergie de la colère en entreprise ?
Lorsque la colère « fonctionne » correctement, elle permet de générer l’énergie pour rétablir un équilibre comme par exemple :
- (Re)nouer des relations saines et bienveillantes entre les collaborateurs en exprimant de manière assertive sa désapprobation face aux paroles déplacées ou aux manques de respect.
- Partager un sentiment d’injustice pour en analyser les faits puis expliquer ou rendre la justice si le besoin est avéré.
- Faire part des objectifs projetés et des contraintes ou obstacles qui empêchent leur réalisation pour trouver ensemble des solutions partagées, acceptées et réalistes qui permettent à chacun de se réaliser tout en contribuant aux missions et à la vision de l’entreprise.
Quand la colère rend fou un collaborateur :
Lorsque la colère ne « fonctionne » plus correctement, la destruction apparaît. Vous avez peut-être déjà assisté, impuissant, à une envolée de noms d’oiseaux dans un bureau, un couloir, un atelier ou sur un chantier ?
Et peut-être que des objets, voire des poings, se sont déjà également envolés ? Voilà des manifestions de colères « dysfonctionnelles ».